Article d‘Urgenci

“Communauté”. L’agriculture soutenue par la communauté (ASC) et les banques de semences communautaires (CSB en anglais) commencent toutes deux par ce mot en anglais. Ce n’est pas un simple hasard : ce sont toutes deux des solutions basées sur la communauté, qui reposent sur l’engagement civique.

Les banques de semences communautaires (BSC) émergent dans le cadre de systèmes semenciers informels. Leur objectif est de contrer la perte de cultures adaptées localement par une gestion dynamique et collective. Les groupes d’agriculture soutenue par les citoyen.nes (ASC) sont des alliances de communautés de producteurs et de consommateurs, qui se soutiennent mutuellement et partagent les risques et les avantages de la production alimentaire.

Tout les rapproche. Pourtant, une étude menée au sein de Dynaversity montre que la relation entre ASC et CSB n’est peut-être pas aussi forte que prévu, et que les actions combinant les deux manquent de visibilité. Il y a un léger ressenti de rendez-vous manqué…

Comment transformer ce rendez-vous manqué entre ASC et CSB en une “happy ending love story” ? A partir de cette question clé, un webinaire a été organisé le 15 avril 2021, et le débat s’est étendu à des questions connexes : les modèles alimentaires alternatifs comme l’ASC tiennent-ils leur promesse de restaurer l’autonomie des agriculteurs et agricultrices à cultiver leurs propres semences ? Comment les membres de l’ASC peuvent-ils jouer un rôle plus actif dans le renouvellement et la renaissance de la diversité ? Comment les banques de semences communautaires peuvent-elles adhérer à la mission des ASC et soutenir leurs activités ?

La première à prendre la parole était Véronique Chable, scientifique senior de l’Institut agronomique français INRAE, et auteur principal du livre “La graine de mon assiette : des origines de l’agriculture et des semences à une invitation à changer le monde” (le lien pour commander le livre : https://www.editions-apogee.com/nature-environnement/622-la-graine-de-mon-assiette.html).
Elle a été suivie par Pierre Besse, un maraîcher biologique ASC, un conservateur de semences du Sud-Ouest de la France, et co-auteur de plusieurs essais et articles sur la question de l’agriculture biologique et de l’ASC. Pierre Besse est impliqué dans URGENCI depuis de nombreuses années.
Matthias Lorimer, le secrétaire de la coordination européenne Let’s Liberate Diversity (LLD), a également été invité à faire partie du panel. LLD se concentre sur l’élargissement et le renforcement du réseau européen des organisations de sauvegarde des semences.

Voir les questions et réponses du débat ici (en anglais).

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Vous pouvez regarder l’enregistrement sur notre chaîne YouTube ici.

L’étude sur la ASC et la biodiversité cultivée est disponible sur le site du projet  (en français et anglais )