Envoyé par Elisbeth Voss, NETZ BB, Allemagne (Photo de Trossenstek #1)

Entretien sur la justice climatique, la fuite et la migration avec Alassane Dicko d’Afrique-Europe-Interact à Bamako

Alassane Dicko vit dans la capitale malienne Bamako et est actif dans le réseau transnational Afrique-Europe-Interact. Dans cette interview, il parle du rôle que joue le changement climatique dans le travail d’Afrique-Europe-Interact. Il évoque également la manière dont les groupes du Nord et du Sud pourraient coopérer plus étroitement dans le domaine du changement climatique. Dorette Führer pose les questions. Elle vit à Brême et est également active au sein d’Afrique-Europe-Interact.

Le slogan « La crise climatique est raciste » circule parmi les militants climatiques et antiracistes en Europe. Qu’en pensez-vous ?

Oui, c’est vrai, la façon dont la politique internationale la traite est raciste. Car si les effets de la crise climatique se font surtout sentir dans le Sud, la situation des personnes concernées n’est guère prise en compte dans les décisions politiques. Cela est également dû au fait que la plupart des décisions sont prises dans le Nord. Par conséquent, il ne s’agit souvent que d’ajustements et d’améliorations dans les pays riches. Dans le même temps, les personnes qui doivent quitter leur région d’origine en raison de la crise climatique deviennent des réfugié.es sans reconnaissance internationale. Pire encore, en raison du régime migratoire européen, il devient de plus en plus difficile de franchir les frontières. Et j’entends par là principalement les frontières à l’intérieur de l’Afrique, et non entre l’Afrique et l’Europe. Comme très peu de réfugiés climatiques quittent le continent, la plupart migrent géographiquement ou vers leurs pays voisins respectifs.

Vous trouverez l’intégralité de l’interview dans Trossenstek #1, le magazine en ligne du réseau « In welcher Gesellschaft wollen wir leben » (Dans quelle société voulons-nous vivre ?).
Pour en savoir plus sur le réseau.