Avant Manille

Equipe de facilitation du thème: Martine Theveniaut, P’actes Européens ; Yvon Poirier, Réseau Canadien de Développement économique communautaire; Françoise Wautiez, Centre de ressources www.socioeco.org

Efforts de préparation: De Juillet à Octobre 2013, 60 contributions, en 3 phases

– Toutes les contributions : www.ripess.org

– Résumé des 60 contributions, synthèses des débats et propositions téléchargeables www.pactes-locaux.org (à la date du 7 octobre 2013 : les expériences de l’ESS dans les territoires)

17 octobre à Manille: 7 expériences

Bhola Bhattarai – La forêt Communautaire du Népal dans la Promotion de l’ESS

Shah Abdus Salam – Moyens de subsistance durables par l’agriculture à petite échelle – Bangladesh

Judith Hitchman – Agriculture soutenue par la communauté (URGENCI) – Europe

Nelson Melo – Coordination des petits producteurs du commerce équitable en Amérique Latine et Caraïbes

Rosario Martinez – PECOSOL – L’économie solidaire et la défense des territoires au Guatemala et en Amérique Centrale

Ahmed Ait Haddout – Coaching territorial: expériences de l’ESS à l’échelon local – Maroc

Michael Toye –Développement économique communautaire – Canada

Téléchargeables sur le site : www.pactes-locaux.org (à la date du 7 octobre)

Les propositions confirment les résultats du forum en ligne

En prenant leur vie en mains, des individus concrets ont créé les espaces collectifs nécessaires à leur organisation. Ancrées dans les réalités, leurs démarches pour « faire pacte » sont locales. Des exemples en témoignent dans le monde entier.

Mais que l’on ne s’y trompe pas, leurs intentions ne sont pas seulement réparatrices, elles sont dynamiques, reliées et transformatrices. Ces démarches citoyennes anticipent des modes d’organisation et des dispositifs institutionnels et s’inscrivent de plain pied dans le projet d’un développement soutenable.

Mutualiser et communiquer les enseignements des pratiques renouvelle peu à peu les fondamentaux de l’action collective. Ensemble, ces démarches accréditent la pertinence de formes économiques alternatives aux modèles étatique et capitaliste.

Oui, à côté de la gestion, soit par des droits de propriété individuels, soit par l’état, il peut exister un troisième cadre institutionnel efficace dans lequel des communautés ou des collectivités organisées peuvent gérer collectivement des biens communs.

Oui, ces réalisations renouvellent l’imaginaire collectif de ce qui est désirable – notamment pour la jeunesse – exemples à l’appui.

Oui, le dire et le faire sont indispensables l’un à l’autre pour changer de cap. La route sera longue…

Les débats ont validé trois axes prioritaires pour l’approche territoriale de l’ESS dans les prochaines années

1 – Renforcer la coopération et l’organisation des solidarités à l’échelon local

2 – Organiser une gouvernance territoriale démocratique du social, de l’économique et de l’écologie aux différents niveaux

3 – Inscrire les contributions de l’approche territoriale dans le projet global de l’ESS comme modèle alternatif

Propositions spécifiques des participants

– Se rassembler pour renforcer la base économique des communautés locales, installer « bien vivir » et organiser la demande de produits alimentaires locaux.

– Promouvoir des lois en faveur des petits cultivateurs et le respect des accords de commerce équitable

– Promouvoir l’inclusion de l’ESS dans l’après-désastre développement

– Promouvoir les Conseils Alimentaires Locaux (qui existent déjà largement aux Etats Unis et au Canada)

– Promouvoir les ‘food hubs’

– Sortir l’alimentation de l’OMC afin d’éviter la spéculation sur les denrées alimentaires et la commodification Mobiliser les soutiens pour le respect des droits de l’homme, la protection des terres communautaires contre les activités minières prédatrices, les groupes de trafic de drogue, dans des communautés indigènes pour sauver leurs terres (Guatemala).

– Le tourisme solidaire transmet valeurs, messages et pratiques de l’ESS dans les échanges avec un impact positif économique, socioculturel et environnemental entre les peuples.

– Créer un groupe de travail intercontinental sur l’ESS et les Territoires pour entretenir des échanges permanents, transférer des connaissances et autres activités (par exemple des voyages apprenants) dans les 4 prochaines années.

Compte-rendu : Yvon Poirier et Martine Theveniaut