Article de REAS, 14 septembre 2020 de Iñaki Alonso para Revista Ecohabitar

Extraits

L’avenir n’est pas écrit et le logement n’est pas seulement ce que le marché immobilier nous offre. Il existe d’autres options, même si elles semblent cachées à l’œil nu. Mais où pouvons-nous commencer à explorer ces possibilités ?


C’est la résilience qui permet d’échapper au déterminisme par ses fissures. C’est un hymne à la liberté d’imaginer que les choses puissent être différentes et que, seulement si elles sont rêvées, elles peuvent devenir réalité. C’est par cette fissure de l’établi que des projets de cohousing ont vu le jour, comme les coopératives de logement La Borda, Trabensol ou Entrepatios, entre autres, qui sont en train de germer. Il s’agit de coopératives de logement collaboratif avec un modèle de droit d’usage, qui n’est pas la location traditionnelle ou la propriété individuelle.


En abordant la question de la résilience dans le logement, nous encadrons le concept dans ses deux dimensions. La première, mentionnée au début, est une métaphore régénératrice, qui offre des futurs possibles sur la façon de vivre face à l’inertie qui nous entraîne vers des logiques établies.
Faire le contraire exige un exercice de résilience et de persévérance, à comprendre comme un processus – un processus collectif – et non pas seulement comme une réponse immédiate à l’adversité. Elle implique l’effort de nager à contre-courant : de la réalisation d’un bâtiment qui fonctionne en propriété collective et, donc, avec garantie collective face au crédit, à l’enregistrement des statuts en droit d’usage dans les institutions correspondantes et sans division horizontale. Mais pas seulement, c’est aussi parier d’ une architecture écologique : avec des parkings pour une mobilité durable, avec plus de vélos que de voitures, construire en bois (avec ce que cela implique de se battre avec les compagnies d’assurance) ou concevoir des bâtiments qui n’émettent pas de CO2, produisent de l’énergie et recyclent leurs eaux grises (ce dernier point, quand le règlement le permet).

La résilience se trouve chez les personnes, mais elle est multipliée de façon exponentielle dans les organisations et les groupes. C’est la valeur du cohousing comparé à une communauté de voisins déconnectée, conçue comme un conglomérat d’individus.

Le logement n’est plus une machine pour habiter c’est un organisme de vie.

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