Article de REAS, red de redes, Espagne

Ces jours-ci, 187 Etats Membres de l’OIT discutent des questions du monde du travail: la sécurité au travail, l’apprentissage et l’économie sociale et solidaire figurent parmi les points à l’ordre du jour.

Du 27 mai au 11 juin, des représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs des 187 Etats membres de l’Organisation internationale du Travail (OIT) discutent des questions relatives au monde du travail lors de la Conférence internationale du Travail. Cette année, la sécurité et la santé au travail , l’apprentissage et l’économie sociale et solidaire figurent parmi les points à l’ordre du jour de la Conférence.

Chaque État membre est représenté par une délégation composée de deux délégués gouvernementaux, d’un délégué employeur et d’un délégué travailleur, plus leurs conseillers techniques respectifs; les délégués des employeurs et des travailleurs sont nommés en accord avec les organisations nationales les plus représentatives des employeurs et des travailleurs.

Les fonctions de la Conférence sont multiples :

  • élaborer et adopter des normes internationales du travail, sous la forme de conventions et de recommandations;
  • surveiller leur mise en œuvre entre les États membres;
  • examiner les rapports mondiaux sur les quatre droits fondamentaux: a) la liberté d’association et la reconnaissance effective du droit à la négociation collective; b) l’élimination de toutes les formes de travail forcé ou obligatoire; c) l’abolition effective du travail des enfants; et d) l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession;
  • discuter de questions sociales et de travail qui sont importantes pour le monde entier;
  • adopter des résolutions qui guident la politique générale de l’OIT et ses activités futures.

Dans cette 110e édition, la Conférence internationale du Travail inscrit quatre points pertinents à son ordre du jour :

Le point VI, consacré à l’économie solidaire, a soulevé les points de discussion suivants :

  1. Conformément aux normes internationales du travail, que serait une définition universelle de l’économie sociale et solidaire, tenant compte de ses valeurs, de ses principes et de ses formes d’organisation?
  2. Quels sont les principaux défis et opportunités de l’économie sociale et solidaire pour promouvoir le travail décent et le développement durable, contribuer à une croissance économique durable et parvenir à des économies et des sociétés plus inclusives et durables? Comment l’ESS contribue-t-elle davantage à la création d’un travail décent, d’un emploi plein, productif et librement choisi et d’un meilleur niveau de vie pour tous et toutes?
  3. Compte tenu de l’histoire et de la nature de l’économie sociale et solidaire, quel est le rôle des gouvernements et des partenaires sociaux dans la promotion de leur contribution à une reprise centrée sur les personnes, inclusive, durable et résiliente?
  4. S’appuyant sur l’expérience séculaire du Bureau dans le soutien aux mandants de l’OIT, en collaboration avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire, quelles actions et mesures le Bureau devrait-il prendre en priorité pour promouvoir l’ESS pour un avenir du travail centré sur les personnes?

Les séances plénières, qui se sont tenues sous l’impressionnante voûte décorée par Miquel Barceló dans la salle des droits de l’homme du Palais des Nations des Nations des Nations ( photo), peuvent être suivies sur le site Web de l’OIT.

La Résolution et les Conclusions sur le Travail Décent et l’Economie Sociale et Solidaire ont été adoptées ce vendredi 10 juin 2022. Vous les trouverez ici.

Une délégation de RIPESS Intercontinental a participé à la conférence en qualité d’observateur. Vous pouvez lire leurs conclusions et contributions ici.