Les seuls capables d’accepter des dividendes légers, ce sont les salariés”, affirme Pierre Combroux, pharmacien et tout nouveau directeur général de la désormais Scop (société coopérative et participative) Bioluz, laboratoire pharmaceutique implanté à Saint-Jean-de-Luz dans la zone Jalday et spécialisée dans le remplissage de poches souples stériles. Depuis le 24 février dernier, Bioluz appartient à ses salariés. Un article de Béatrice Molle pour le Journal du Pays Basque. Retour en arrière : le tribunal de commerce de Bayonne avait placé Bioluz (7,3 millions d’euros de chiffre d’affaires) en redressement judiciaire en avril 2012, à la suite de difficultés économiques. Fondée en 1979 par les pharmaciens Michel et Mariannik Etchenaussia, Bioluz avait été rachetée par Technoflex basé à Bidart en 2007. Le 25 février dernier, le projet de reprise présenté par 35 employés sur 39 regroupés en Scop a été validé par le tribunal. Suite à ces difficultés financières occasionnant le redressement judiciaire, l’entreprise s’était stabilisée. Une diminution salariale a été opérée et des mesures d’économie prises. […] Selon la Confédération générale des Scop, qui fédère dans l’ensemble des coopératives de l’État français, Bioluz est le premier laboratoire pharmaceutique qui a adopté cette forme juridique. Pour un professionnel de ce milieu, “c’est un secteur qui n’a pas de difficultés à lever des fonds”. Reste que les investisseurs et actionnaires d’entreprises classiques souhaitent avoir des retours rapides sur leurs investissements et privilégient souvent le court terme au long terme. Dans le cas de Bioluz, même si l’entreprise a connu des difficultés économiques ces dernières années, elle avait démontré sa rentabilité et son savoir-faire. Pour les actionnaires salariés de la Scop Bioluz, la rentabilité à long terme n’est pas un problème. Ils souhaitent juste sauver l’entreprise et vivre de leur travail