La municipalité de Barcelone souhaite que la ville devienne la « capitale de l’économie solidaire » et promouvoir des initiatives d’entreprises éthiques auxquelles elle donnera la priorité lors des achats publics, a expliqué le premier adjoint au maire de la ville, Gerardo Pisarello.
Le secteur de l’ »économie sociale et solidaire » inclut quelque 5000 entreprises qui emploient environ 8 % des citoyens. Selon ce qu’a expliqué Pisarello, la municipalité va créer une « Table des Fournisseurs des Achats Publics Socialement Responsables » qui donnera la préférence aux entreprises qui « mettent en valeur le retour sur investissement social de leur activité », même si, comme il l’a reconnu lui-même, les critères pour décider quelles entreprises sont éthiques et lesquelles ne le sont pas n’ont pas encore été définis.
Il n’a pas non plus encore été fixé de pourcentage minimum d’achats publics à des entreprises appartenant à l’économie sociale solidaire, ni un délai pour commencer à appliquer les nouveaux critères, ce qui, selon des sources municipales, ne sera effectif qu’à partir du moment où aura été approuvé un plan stratégique, probablement pas avant avril.
Promotion de l’économie sociale et solidaire
La Municipalité travaillera également pour que les citoyens aient accès à plus de facilités s’ils souhaitent aider au développement d’ entreprises du secteur de l'”économie sociale et solidaire”, comme par exemple; faciliter des espaces de rencontres ou promouvoir la création d’organismes qui représentent les différentes entreprises.
Pisarello a assuré que le « capitalisme sans frein » qui, selon lui, a régné à Barcelone au cours des dernières années « a mis en péril des biens de base comme l’eau », ce qui le pousse à croire que « le modèle a échoué et a généré plus d’inégalités ». C’est pour cette raison que le dirigeant municipal croit nécessaire de promouvoir l’économie sociale solidaire qui selon lui, crée l’opportunité de renverser la situation.
De la même façon qu’il est important de démocratiser la politique, il faut « également démocratiser l’économie », a-t-il insisté. L’équipe dirigeante considère comme entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire les coopératives de santé et d’éducation, les centres culturels de gestion communautaire, les entités de finance éthique, les banques du temps, les distributeurs d’aliments écologiques et de commerce équitable ou les potagers urbains, entre autres choses. De plus, la Municipalité étudie la possibilité de devenir membre de certaines de ces entreprises, telles que Fiare Banca Etica, bien qu’il n’ait pas encore été décidé dans quel pourcentage et à partir de quand la participation sera effective.
[Articulo original: EL AYUNTAMIENTO DE BARCELONA DARÁ PRIORIDAD A LA ECONOMÍA SOCIAL Y SOLIDARIA EN LAS CONTRATACIONES PÚBLICAS – www.lavanguardia.com]