Article du Portal de la Economía Solidaria, Espagne

Un entretien avec son directeur, Juan Pedro Velázquez-Gaztelu, permet de revenir sur son parcours durant cette période. Posté dans Cambio16 par Juan Emilio Ballesteros

La revue Alternativas Económicas fête son dixième anniversaire. Alternativas económicas est un magazine qui aborde les questions économiques avec rigueur, indépendance et ardeur didactique, toujours à l’écoute des intérêts des citoyen.nes. Et c’est que la grande majorité des problèmes quotidiens ont un fond économique : retraites, éducation, santé, urgence climatique, prix, salaires, mobilité, soins…

Le magazine, qui est publié mensuellement en format papier et également en format numérique, a ses bureaux de rédaction à Barcelone et des délégations à Madrid et Valence. La maison d’édition est une coopérative de travail associée (Alternativas Económicas SCCL), composée de plus de 90 membres, dont 7 sont en même temps des travailleur.euses de la revue. La formule coopérative est la meilleure garantie de notre indépendance, puisque ce sont les travailleuses et travailleurs eux-mêmes qui ont le contrôle de l’entreprise et de la ligne éditoriale de la publication.

Alternativas Económicas fait partie de l’économie solidaire par son adhésion à la Xarxa d’Economia Solidària de Catalunya.

Dans une interview accordée à Cambio16, son directeur, Juan Pedro Velázquez-Gaztelu, fait le point sur ce parcours et anticipe les changements prévus pour l’avenir de la publication. Nous recueillons ci-dessous certaines de ses réponses.

Photo : Cambio16

Quel bilan tirez-vous de cet anniversaire ?
Le bilan est très positif. Nous avons réussi à consolider le projet du point de vue éditorial et commercial dans un marché extrêmement concurrentiel comme la presse. Nous comptons 2 000 abonnés et notre marque est de plus en plus connue dans les domaines que nous adressons : enseignant.es, étudiant.es, économistes, professionnel.les, syndicalistes… La coopérative qui publie le magazine est saine et nous n’avons aucune dette. Nous avons atteint un bon équilibre dans nos sources de revenus: les abonnements, les principaux, les ventes en kiosques et la publicité. Nous avons plus de 90 associé.es-collaborateur/tricess, équivalents aux actionnaires des sociétés anonymes, dont le soutien a été fondamental pour aller de l’avant. Alternativas Económicas est aussi une entreprise qui travaille avec liberté, dignité et un esprit de solidarité.

Il vient d’être nommé directeur de la publication, qui entame une nouvelle étape. Quelles sont vos priorités ?
Le plus immédiat est la transition vers notre nouveau site Web, qui sera beaucoup plus attrayant et dynamique que le précédent et avec plus de contenu. À moyen terme, nous avons plusieurs défis importants à relever, notamment la poursuite de la croissance du nombre d’abonné.es et la diversification géographique des ventes du magazine. Nous voudrions étendre à tout le pays le bon accueil que le magazine a reçu en Catalogne, où se trouve notre salle de rédaction et où nous avons la moitié de nos lecteurs et lectrices. Et, bien sûr, augmenter le chiffre d’affaires pour mieux récompenser la main-d’œuvre. Nous le méritons.

La presse coopérative a réagi à la crise en maintenant son activité, en préservant l’emploi et en s’articulant avec d’autres médias et acteurs de l’économie sociale et solidaire. Est-il temps d’élargir le champ d’action ?
Notre magazine accorde une attention particulière et donne la parole à celles et ceux qui préconisent des façons de faire de l’économie qui font passer les gens avant les profits. Mais nous ne sommes pas un magazine exclusivement d’économie sociale et solidaire. Nous avons le champ très ouvert depuis le début. Nous sommes fondamentalement pro-européen.nes, féministes et défenseur.es de l’environnement et de la justice sociale.

Pour lire l’interview complète, voir ici (en espagnol).