En 2021, Ripess Europe fête ses 10 ans !
Dans le cadre de cette célébration, et afin de mettre à l’honneur le réseau et ses membres en particulier, Ripess Europe réalisera des interviews, tout au long de l’année, des personnes qui l’ont fait vivre depuis sa création. Suivez-nous dans ce tour d’Europe des membres du réseau !
Cette fois-ci, nous avons rendez-vous avec Françoise Wautiez, en charge de Socioeco.org, une bibliothèque en ligne dédiée à l’ESS et l’une des membres du groupe communication de Ripess Eu.
Bonjour Françoise, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi et ton organisation ?
Ecosol a été créée sous l’impulsion de la Fondation Charles Léopold Mayer pour la constitution d’un réseau autour de l’économie solidaire dans le cadre de l’Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire en 2001. Puis je me suis occupée de la mise en place et l’alimentation d’un site de ressources sur l’économie sociale et solidaire, socioeco.org en 5 langues principales. Le site fête ses dix ans cette année.
Qu’est-ce que cela signifie, pour toi, être membre de Ripess Eu ?
J’ai été rattachée au RIPESS Europe un peu après son inauguration à Barcelone en 2011 et au Ripess Intercontinental de par la vocation internationale de socioeco.org. Je participe également, à travers ma veille documentaire et la fabrication des bulletins du RIPESS Europe à l’équipe communication avec Juliette Bertrand, Josette Combes et Jason Nardi. Socioeco.org est une ressource importante et un lieu de visibilisation pour les différentes commissions (éducation, genre), pour les projets européens et pour les continents.
Que signifie pour toi l’économie sociale et solidaire?
L’économie solidaire est pour moi une vision du monde qui se base sur des valeurs : justice sociale, solidarité, féminisme, coopération, protection de la planète. Dans le domaine économique, elle touche toutes les étapes depuis la production qui peut être juste et durable, jusqu’à la commercialisation (commerce équitable), le financement (éthique), la consommation (responsable), la gestion des déchets (moins de déchets, récupération, restauration, recyclage), etc. La liste des initiatives où peut se nicher la solidarité est infinie. D’un point de vue social et politique, il s’agit de mettre toujours la personne au centre dans un contexte de respect de la planète et mettre le facteur “C “de Luis Razeto, le penseur chilien (le “C” de collaboration, coopération, convivencia) au centre de chaque décision.
De parcourir le web à la recherche de formations, de politiques publiques, d’outils pédagogiques, d’initiatives, de législations, de textes théoriques; de voir les Nations Unies s’intéresser à l’ESS, donne à penser que ce monde qui fonctionne sur des bases complètement opposées à celle du capitalisme, ce monde est là, il s’agit de le rendre visible, de renforcer les réseaux du local au global, de repenser notre quotidien. L’engagement des jeunes dans l’ESS est primordial. Mais l’urgence climatique est là qui nous menace et les décideurs ne sont pas à la hauteur des mesures à prendre.
Si vous deviez choisir un souvenir depuis votre intégration, quel serait-il ?
J’en ai plusieurs, l’effervescence de Barcelone, le caractère passionné d’Athènes, les réunions autour des médias indépendants, lieu de belles rencontres….