La troisième étape du Forum internet est ouverte du 9 au 21 septembre
Résultats :
29 contributions au total
7 contributions en 3 langues
4 contributions en français et en anglais
8 contributions en français seulement
5 contributions en anglais seulement
1 contribution en espagnol seulement
Synthèse n°2 : www.ripess.org/forums/topic/theme-2-fr/
Résumé du point où nous en sommes à la fin de cette seconde étape
Les trois premières questions proposées comme cadre du Thème n°2 : Les expériences de l’ESS dans les territoires. étaient :
Lier les producteurs et les consommateurs, la production et les finances pour créer un marché alternatif pour les produits et services de l’ESS à l’échelle locale, nationale et Internationale.
L’équipe d’animation a choisi d’accorder la priorité au changement d’échelles des Solutions « Vu d’en bas » pour animer ce forum internet. Deux idées se sont dégagées.
1. Le débat démocratique est à reconstruire : sur le fond et sur la forme.
Ni les Etats, ni les multinationales ne sont à même de définir et de faire respecter des régulations équilibrées. Et il n’existe pas encore de force indépendante dans la société pour veiller et contrôler le respect de règles communes, démocratiquement validées. Tirer les enseignements des solidarités économiques locales est essentiel car elles sont ancrées dans les réalités du quotidien, mais ce « local-là » n’est pas seulement géographique, il est relié et systémique. Il est au fondement de tous les paliers d’une démocratie « complexe » : la gestion des problèmes du quotidien, mais aussi les conditions auxquelles se relier, de façon dynamique et différenciée, à l’économie mondialisée.
2. Généraliser le pacte territorial – local ou régional – c’est apprendre à devenir partenaire, se conforter mutuellement dans la légitimité et produire ensemble.
L’ancrage territorial des solutions préfigure de nouvelles formes d’organisation économiques. Elles (ré) intègrent les questions fondamentales du vivre ensemble, elles font une place aux personnes au lieu de les exclure comme des freins au profit.
S’organiser dans des territorialités de la vie sociale au quotidien (ré) apprend à se gouverner, sans tout attendre des institutions.
Cette approche, est outillée par plusieurs décennies de réalisations. Elle a fait naître, chemin faisant, de nouveaux collectifs d’acteurs. Ils proviennent de toutes les catégories sociales, âges ou professions, femmes et hommes, activistes, entrepreneurs, syndicalistes, chercheurs ou élus. Ils ont appris à l’usage à combiner les potentiels de ressources disponibles pour (ré) articuler les filières avec les territoires, l’horizontal avec le vertical de façon non hiérarchique, organiser des relations partenariales à multiples niveaux, (re) localiser l’économie et créer des emplois pour atténuer les chocs macroéconomiques, accompagner la résilience de bassins de vie, d’écosystèmes, de cultures minoritaires pour reprendre le gouvernail sur leur propre avenir.
Ils s’engagent dans le monde entier pour la construction d’un modèle économique alternatif, fondé sur l’économie réelle et non spéculative, troisième pilier en construction d’une mondialisation à visage humain.
Le chantier est immense, car les régulations internationales sont insuffisantes. Elles ne savent pas gérer de façon équitable et efficace les ressources naturelles et culturelles (biens communs planétaires, ressources partagées) pas plus que les flux de toute nature dans la diversité des situations : écosystèmes, métropoles surpeuplées, territoires fragilisés, conséquences spécifiques du changement climatique, etc).
Le contexte économique et social se durcit, la violence n’est jamais très loin. Trouver des solutions concertées, viables et pérennes est indispensable. Nos sociétés n’y sont pas préparées.
Comment installer des responsabilités sociales partagées dans le droit commun pour faire reculer l’arbitraire et les abus de positions dominantes, du local à l’international ?
Comment orienter les politiques économiques vers la primauté de l’humain et le respect des ressources naturelles à la base de la vie sur la terre ?
Comment (re) définir la légitimité de gouverner des pouvoirs publics, segmentés par champ d’action, niveau hiérarchique de compétences et appartenances politiques ?
Quelles relations de coopération installer entre ces pouvoirs publics et les organisations issues des initiatives d’habitants dans des partenariats stables afin de veiller ensemble à l’intérêt général et à l’accès aux droits fondamentaux de tous les habitants de la planète ?
La troisième étape traitera la 4° question: Quelles actions/innovations sont entreprises par l’ESS contribuant au développement territorial ? Comment doit-on avancer pour changer l’échelle des solutions ?
La question qui se pose aux acteurs engagés dans ce réseau intercontinental c’est finalement : Comment s’organiser ensemble pour soutenir la transition vers une économie réelle centrée sur la personne pour les 4 ans à venir ?
L’équipe d’animation vous invite à franchir le pas de partager vos expériences et vos analyses, dans les trois langues disponibles : anglais, espagnol, français.