Article de Josette Combes, RIPESS Europe

Le RIUESS organise depuis 2001 ses rencontres annuelles sur la base d’une gestion par les universités accueillantes. Cette année, c’est Sciences Po Bordeaux qui accueillait les participant.e.s (plus de 450 inscrit.e.s) chercheurs/chercheuses, étudiant.e.s, responsables politiques, acteurs/actrices du développement. Sous l’’intitulé « L’ESS actrice de la transition ? » le programme articulait selon 7 thématiques les ateliers qui sont l’occasion pour les participant.e.s de présenter leurs travaux en cours. La thématique de la recherche action était très fournie. Le RIPESS a présenté les travaux du projet Erasmus + SSE VET 2 en duo avec le MES, le partenaire français qui avait mené le programme. Comme animatrice d’ateliers, j’ai eu le plaisir de découvrir les travaux de l’équipe Coopec (Coopératives d’Education à l’Entrepreneuriat Collectif). Elle rassemble 9 chercheurs de 6 universités. qui mènent une étude comparative incluant 21 coopératives d’étudiant.e.s. La présentation était centrée sur la méthodologie, l’équipe ayant travaillé sur les critères permettant de dresser un « squelette » à partir des points communs entre les profils des coopérant.e.s et les formes coopératives. A noter que certaines coops d’étudiant.e.s sont dites « éphémères ». Elles ont en commun d’offrir la possibilité aux étudiant.e.s d’expérimenter une activité économique sous forme coopérative pendant leurs études. Un autre groupe de recherche UCOOP présentait une autre expérience de coopératives d’étudiant.e;s Je n’ai pas pu assister à l’atelier (faute de capacité d’ubiquité). Nous ne manquerons pas de suivre ces travaux et de donner accès à la publication qui en sera issue.

Autre thématique, « Tourisme et transition : un e-tourisme alternatif pour le monde d’après » qui nous intéresse au RIPESS Europe puisqu’un projet a été mené par une équipe européenne. J’y ai d’ailleurs croisé – au cours des contributions –  certains des organismes rencontrés au cours de la réunion de Crémone. (les oiseaux de passage, FairBnB, use-it). Les 3 présentations s’attachaient à la réduction de la privatisation des données et l‘ impact environnemental du e-tourisme.

Au cours de l’AG, la délégation du RIES (le réseau italien) a pu se présenter et exprimer le projet de créer en Italie un réseau semblable. (voir l’article).

Pour finaliser la rencontre et permettre aux participant.e.s d’explorer un Bordeaux moins touristique mais solidaire, les organisateurs et organisatrices avaient prévu des visites guidées sur des lieux en réhabilitation. J’ai eu ainsi le plaisir de longer la Garonne dans l’ancien quartier des docks où avaient campé les troupes occupantes pendant le guerre et qui jouit de ce fait d’un immense espace vert et d’un programme d’auto réhabilitation des maisons. Nous avons rendu visite à Tous aux abris ! « une association collégiale qui a pour but de concevoir et réaliser des abris de protection pour animaux liminaires* menacés (oiseaux, chauve-souris, hérissons, abeilles…) et plus généralement de protéger le vivant, dans une démarche participative, pédagogique et prospective (R&D, sciences citoyennes) ».

Laissons la conclusion à Timothée Duverger qui a coordonné cette manifestation avec une équipe très motivée et compétente. (le programme est consultable ici.

Projeter l’ESS, la saisir dans ses dynamiques et ses expérimentations, est la condition sine qua non pour qu’elle devienne la norme souhaitable de l’économie de demain. Cela implique de maintenir en tension ses utopies et ses pratiques, d’organiser le dialogue entre la recherche et l’action, et surtout de l’ouvrir sur le monde qu’elle aspire à transformer.

Opération réussie !